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Comme attendu, la République démocratique du Congo et le Rwanda ont signé ce vendredi 25 avril à Washington une « déclaration de principes », sous les yeux de Marco Rubio, secrétaire d'État américain.

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Comme attendu, la République démocratique du Congo et le Rwanda ont signé ce vendredi 25 avril à Washington une « déclaration de principes », sous les yeux de Marco Rubio, secrétaire d'État américain.

Le club sud-africain de Mamelodi Sundowns a réussi l’exploit d’éliminer en demi-finale de la Ligue des champions, le double tenant du titre Al Ahly (1-1) grâce au but à l’extérieur après le 0-0 du match aller. Mamelodi va disputer sa troisième finale après 2001 et 2016.

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Le club sud-africain de Mamelodi Sundowns a réussi l’exploit d’éliminer en demi-finale de la Ligue des champions, le double tenant du titre Al Ahly (1-1) grâce au but à l’extérieur après le 0-0 du match aller. Mamelodi va disputer sa troisième finale après 2001 et 2016.

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Zia i Tene, est un programme en sango comportant plusieurs rubriques sur l'actualité nationale et internationale, des interviews portant sur une analyse et des réactions  sur des sujets divers ainsi qu'un volet consacré aux artistes.

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Le programme quotidien d'appel de VOA Afrique offre aux auditeurs un forum pour commenter et discuter d'un sujet donné, qu'il s'agisse d'actualités ou de grands sujets de débat.

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L'agence de presse Reuters a pu consulter les contre-propositions des responsables européens et ukrainiens à l'accord de paix en Ukraine tel que voulu par les États-Unis, de la question territoriale aux sanctions visant la Russie.

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Le programme phare du service francophone dure 30 minutes sur les informations de dernières minutes, des reportages de nos correspondants, des interviews et analyses sur la politique, l’économie, les phénomènes de société et sur la société civile.

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Zia i Tene, est un programme en sango comportant plusieurs rubriques sur l'actualité nationale et internationale, des interviews portant sur une analyse et des réactions  sur des sujets divers ainsi qu'un volet consacré aux artistes.

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Une revue de presse préparée en collaboration avec le Courrier des Balkans.

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par le Cardinal Luis Antonio Gokim Tagle L'Agence Fides publie l'homélie prononcée par le cardinal Luis Antonio Gokim Tagle aujourd'hui, vendredi 25 avril, lors de la messe qu'il a présidée avec la communauté de travail du Dicastère pour l'Évangélisation en suffrage de l'âme du Pape François, dans la chapelle des Rois Mages, au Palais de la Propagande Fide : Rome - En ce vendredi de l'octave de Pâques, nous rendons grâce au Seigneur ressuscité qui nous forme comme son corps de disciples et de témoins. Tout en continuant à contempler avec émerveillement la présence et l'action renouvelatrice du Seigneur ressuscité, attestée par nos lectures scripturaires, nous offrons également nos prières ferventes pour le Pape François, qu'il puisse jouir de l'étreinte éternelle du Père miséricordieux. L'Évangile raconte l'activité de pêche de Simon Pierre et de six autres disciples après la résurrection. Cette nuit-là, ils n'ont rien pris. Le bateau est revenu vide, ce qui signifiait qu'il n'y aurait rien à manger et que leur ferveur s'était éteinte. Le Seigneur ressuscité, même s'ils ne l'ont pas reconnu, a remarqué leur vide. Il leur a dit de jeter le filet à droite du bateau. Ils prirent une quantité abondante de poissons. Il transforma leur vide en plénitude. Qui est-ce ? Qui est cet étranger ? Le disciple bien-aimé dit à Pierre : « C'est le Seigneur ! ». Avec les yeux de l'amour, le disciple bien-aimé discerne, identifie et proclame la présence du Seigneur ressuscité. Lorsque le travail, la vie et les projets nous semblent vides, ne perdons pas courage. Regardez autour de vous. Ouvrez vos oreilles. Le Seigneur ressuscité est proche et pourrait vous indiquer une nouvelle direction, même si elle semble absurde. N'insistez pas sur votre idée ou votre projet lorsqu'il s'avère déjà vide. L'orgueil obstiné mène au vide. Laissons le Seigneur ressuscité nous guider. Il prend les poissons, nous n'avons qu'à tirer le filet vers le rivage. Lorsque nous nous émerveillons de la pêche que nous n'avons pas faite, nous déclarons : « C'est le Seigneur ». C'est la même annonce que Pierre et le disciple bien-aimé ont faite au peuple, aux chefs, aux anciens et aux scribes qui mettaient en doute leur pouvoir de guérir l'homme estropié depuis sa naissance. Ils ont dit : « Au nom de Jésus-Christ, le Nazaréen... cet homme a été guéri ». C'est le Seigneur ! Nous sommes habitués au tandem Saint Pierre et Saint Paul. Mais nos deux lectures mettent en évidence un autre tandem : la collaboration entre Saint Pierre et le disciple bien-aimé. Dans l'Évangile de Jean, le disciple bien-aimé n'est pas nommé, bien que la tradition l'ait associé à saint Jean lui-même. Le disciple bien-aimé ouvre les yeux de Pierre pour qu'il reconnaisse le Seigneur et ses actions dans les activités de Pierre. Je veux croire que le disciple bien-aimé aide Pierre à rester humble, en attribuant toujours au Seigneur, et non à ses propres efforts, chaque pêche fructueuse et chaque bonne action. Chacun de nous a besoin de Pierre et du disciple bien-aimé dans son cœur. Un Pierre qui agit et un disciple bien-aimé qui montre Jésus, source de notre fécondité. Dans cette messe, prions le Père miséricordieux d'accueillir dans son Royaume notre bien-aimé Pape François. Au cours de ces douze années, il a été le Successeur de Pierre. Mais je l'ai aussi connu comme le Disciple bien-aimé. Nous étions ensemble au Synode des évêques sur l'Eucharistie en 2005 en tant que délégués de nos conférences épiscopales respectives. À la fin du Synode, nous avons tous deux été élus au Conseil ordinaire du Synode des évêques pour un mandat de trois ans. En 2008, nous avons été rapporteurs au Congrès eucharistique international de Québec, au Canada. Il représentait l'Amérique latine et moi l'Asie. Je lui ai souvent fait part de ma connaissance limitée des thèmes qui m'étaient assignés et de mon manque de préparation pour les discours. Mais il ne manquait jamais de m'encourager, de m'aider à voir la main du Seigneur. De Buenos Aires, il m'écrivait des lettres de félicitations lorsqu'il apprenait quelque chose de bien que j'avais fait. Mais je ne répondais à aucune d'entre elles. Il croyait en moi plus que je ne croyais en moi-même. Pendant les réunions, il plaisantait toujours avec moi. Nous prenions ces plaisanteries au sérieux. Pour le conclave de 2013, nos vols sont arrivés à l'aéroport de Fiumicino à quelques minutes d'intervalle. En me voyant, il m'a dit : « Que fait ce garçon ici ? ». À quoi j'ai répondu : « Et que fait ce vieil homme ici ? ». Quelques jours plus tard, j'ai dû l'appeler « Votre Sainteté ». Quand j'ai été appelé à travailler à la Curie romaine, je pensais que c'était une blague. Finalement, c'était une blague sérieuse. Pour me rattraper de toutes les lettres auxquelles je n'ai pas répondu, cette fois-ci, j'ai dit oui. Je suppose que, à ses yeux, je suis toujours un enfant. Lors de mes audiences privées avec lui, sa première question était toujours : « Comment vont tes parents ? ». Avant de s'occuper des documents et des « affaires », il me rappelait mes parents et moi-même quand j'étais enfant. Il y a beaucoup de choses à retenir et à célébrer chez le Successeur de Pierre, qui est un disciple bien-aimé, mais permettez-moi de conclure par une expérience vécue lors de sa visite pastorale aux Philippines en 2015. Il a été surpris de voir les millions de personnes qui l'ont accueilli à son arrivée à Manille. Avant de descendre de la papamobile à la Nonciature Apostolique, il m'a demandé : « Combien avez-vous payé ces gens ? ». J'ai répondu immédiatement : « Je leur ai promis la vie éternelle s'ils saluaient le Successeur de Pierre ». Devenant sérieux, il a dit : « Ils ne sont pas sortis pour me voir. Ils sont venus pour voir Jésus ». Le disciple bien-aimé a un autre nom, Pierre.

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par le Cardinal Luis Antonio Gokim Tagle L'Agence Fides publie l'homélie prononcée par le cardinal Luis Antonio Gokim Tagle aujourd'hui, vendredi 25 avril, lors de la messe qu'il a présidée avec la communauté de travail du Dicastère pour l'Évangélisation en suffrage de l'âme du Pape François, dans la chapelle des Rois Mages, au Palais de la Propagande Fide : Rome - En ce vendredi de l'octave de Pâques, nous rendons grâce au Seigneur ressuscité qui nous forme comme son corps de disciples et de témoins. Tout en continuant à contempler avec émerveillement la présence et l'action renouvelatrice du Seigneur ressuscité, attestée par nos lectures scripturaires, nous offrons également nos prières ferventes pour le Pape François, qu'il puisse jouir de l'étreinte éternelle du Père miséricordieux. L'Évangile raconte l'activité de pêche de Simon Pierre et de six autres disciples après la résurrection. Cette nuit-là, ils n'ont rien pris. Le bateau est revenu vide, ce qui signifiait qu'il n'y aurait rien à manger et que leur ferveur s'était éteinte. Le Seigneur ressuscité, même s'ils ne l'ont pas reconnu, a remarqué leur vide. Il leur a dit de jeter le filet à droite du bateau. Ils prirent une quantité abondante de poissons. Il transforma leur vide en plénitude. Qui est-ce ? Qui est cet étranger ? Le disciple bien-aimé dit à Pierre : « C'est le Seigneur ! ». Avec les yeux de l'amour, le disciple bien-aimé discerne, identifie et proclame la présence du Seigneur ressuscité. Lorsque le travail, la vie et les projets nous semblent vides, ne perdons pas courage. Regardez autour de vous. Ouvrez vos oreilles. Le Seigneur ressuscité est proche et pourrait vous indiquer une nouvelle direction, même si elle semble absurde. N'insistez pas sur votre idée ou votre projet lorsqu'il s'avère déjà vide. L'orgueil obstiné mène au vide. Laissons le Seigneur ressuscité nous guider. Il prend les poissons, nous n'avons qu'à tirer le filet vers le rivage. Lorsque nous nous émerveillons de la pêche que nous n'avons pas faite, nous déclarons : « C'est le Seigneur ». C'est la même annonce que Pierre et le disciple bien-aimé ont faite au peuple, aux chefs, aux anciens et aux scribes qui mettaient en doute leur pouvoir de guérir l'homme estropié depuis sa naissance. Ils ont dit : « Au nom de Jésus-Christ, le Nazaréen... cet homme a été guéri ». C'est le Seigneur ! Nous sommes habitués au tandem Saint Pierre et Saint Paul. Mais nos deux lectures mettent en évidence un autre tandem : la collaboration entre Saint Pierre et le disciple bien-aimé. Dans l'Évangile de Jean, le disciple bien-aimé n'est pas nommé, bien que la tradition l'ait associé à saint Jean lui-même. Le disciple bien-aimé ouvre les yeux de Pierre pour qu'il reconnaisse le Seigneur et ses actions dans les activités de Pierre. Je veux croire que le disciple bien-aimé aide Pierre à rester humble, en attribuant toujours au Seigneur, et non à ses propres efforts, chaque pêche fructueuse et chaque bonne action. Chacun de nous a besoin de Pierre et du disciple bien-aimé dans son cœur. Un Pierre qui agit et un disciple bien-aimé qui montre Jésus, source de notre fécondité. Dans cette messe, prions le Père miséricordieux d'accueillir dans son Royaume notre bien-aimé Pape François. Au cours de ces douze années, il a été le Successeur de Pierre. Mais je l'ai aussi connu comme le Disciple bien-aimé. Nous étions ensemble au Synode des évêques sur l'Eucharistie en 2005 en tant que délégués de nos conférences épiscopales respectives. À la fin du Synode, nous avons tous deux été élus au Conseil ordinaire du Synode des évêques pour un mandat de trois ans. En 2008, nous avons été rapporteurs au Congrès eucharistique international de Québec, au Canada. Il représentait l'Amérique latine et moi l'Asie. Je lui ai souvent fait part de ma connaissance limitée des thèmes qui m'étaient assignés et de mon manque de préparation pour les discours. Mais il ne manquait jamais de m'encourager, de m'aider à voir la main du Seigneur. De Buenos Aires, il m'écrivait des lettres de félicitations lorsqu'il apprenait quelque chose de bien que j'avais fait. Mais je ne répondais à aucune d'entre elles. Il croyait en moi plus que je ne croyais en moi-même. Pendant les réunions, il plaisantait toujours avec moi. Nous prenions ces plaisanteries au sérieux. Pour le conclave de 2013, nos vols sont arrivés à l'aéroport de Fiumicino à quelques minutes d'intervalle. En me voyant, il m'a dit : « Que fait ce garçon ici ? ». À quoi j'ai répondu : « Et que fait ce vieil homme ici ? ». Quelques jours plus tard, j'ai dû l'appeler « Votre Sainteté ». Quand j'ai été appelé à travailler à la Curie romaine, je pensais que c'était une blague. Finalement, c'était une blague sérieuse. Pour me rattraper de toutes les lettres auxquelles je n'ai pas répondu, cette fois-ci, j'ai dit oui. Je suppose que, à ses yeux, je suis toujours un enfant. Lors de mes audiences privées avec lui, sa première question était toujours : « Comment vont tes parents ? ». Avant de s'occuper des documents et des « affaires », il me rappelait mes parents et moi-même quand j'étais enfant. Il y a beaucoup de choses à retenir et à célébrer chez le Successeur de Pierre, qui est un disciple bien-aimé, mais permettez-moi de conclure par une expérience vécue lors de sa visite pastorale aux Philippines en 2015. Il a été surpris de voir les millions de personnes qui l'ont accueilli à son arrivée à Manille. Avant de descendre de la papamobile à la Nonciature Apostolique, il m'a demandé : « Combien avez-vous payé ces gens ? ». J'ai répondu immédiatement : « Je leur ai promis la vie éternelle s'ils saluaient le Successeur de Pierre ». Devenant sérieux, il a dit : « Ils ne sont pas sortis pour me voir. Ils sont venus pour voir Jésus ». Le disciple bien-aimé a un autre nom, Pierre.

Le double champion olympique Remco Evenepoel s'est prononcé vendredi 25 avril contre l'idée de faire passer la dernière étape du Tour de France par la butte Montmartre, comme lors des JO 2024 de Paris.« Ça ne me plaît pas. Laissez l'étape comme elle l'est, ne la rendez pas plus compliquée. Si ASO (la société organisatrice du Tour, ndlr) abandonnait cette idée, ce serait parfait. C'est mieux sans Montmartre qu'avec », a insisté le Belge, interrogé sur le sujet lors d'une conférence de presse vendredi à Chaudfontaine, à deux jours de Liège-Bastogne-Liège. « C'est un stress supplémentaire qui est inutile à mon sens, a ajouté Evenepoel. Au vu de ce qui précède, on sera suffisamment fatigués. La dernière étape est aussi une belle opportunité pour les sprinteurs de s'illustrer sur les Champs-Élysées et là, on verrait sans doute un final différent. Donc je ne pense pas que ce soit une bonne chose pour le Tour. » Remco Evenepoel est pourtant devenu champion olympique de cyclisme sur route en août dernier sur un parcours dans Paris empruntant à trois reprises la butte Montmartre, devant des centaines de milliers de spectateurs.

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Le double champion olympique Remco Evenepoel s'est prononcé vendredi 25 avril contre l'idée de faire passer la dernière étape du Tour de France par la butte Montmartre, comme lors des JO 2024 de Paris.« Ça ne me plaît pas. Laissez l'étape comme elle l'est, ne la rendez pas plus compliquée. Si ASO (la société organisatrice du Tour, ndlr) abandonnait cette idée, ce serait parfait. C'est mieux sans Montmartre qu'avec », a insisté le Belge, interrogé sur le sujet lors d'une conférence de presse vendredi à Chaudfontaine, à deux jours de Liège-Bastogne-Liège. « C'est un stress supplémentaire qui est inutile à mon sens, a ajouté Evenepoel. Au vu de ce qui précède, on sera suffisamment fatigués. La dernière étape est aussi une belle opportunité pour les sprinteurs de s'illustrer sur les Champs-Élysées et là, on verrait sans doute un final différent. Donc je ne pense pas que ce soit une bonne chose pour le Tour. » Remco Evenepoel est pourtant devenu champion olympique de cyclisme sur route en août dernier sur un parcours dans Paris empruntant à trois reprises la butte Montmartre, devant des centaines de milliers de spectateurs.

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La police fédérale américaine a arrêté la juge Hannah Dugan, de Milwaukee (Wisconsin), pour « entrave » à une opération d'arrestation d'un migrant, a annoncé ce vendredi 25 avril le directeur du FBI, Kash Patel, marquant une escalade dans le bras de fer engagé par l'administration Trump avec l'appareil judiciaire.

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La police fédérale américaine a arrêté la juge Hannah Dugan, de Milwaukee (Wisconsin), pour « entrave » à une opération d'arrestation d'un migrant, a annoncé ce vendredi 25 avril le directeur du FBI, Kash Patel, marquant une escalade dans le bras de fer engagé par l'administration Trump avec l'appareil judiciaire.

Tadej Pogacar et Remco Evenepoel, tous deux doubles vainqueurs de la Doyenne, se retrouvent dimanche 27 avril pour clore la saison des classiques lors d'une bataille des Ardennes d'autant plus attendue qu'elle n'a encore jamais eu lieu.

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Tadej Pogacar et Remco Evenepoel, tous deux doubles vainqueurs de la Doyenne, se retrouvent dimanche 27 avril pour clore la saison des classiques lors d'une bataille des Ardennes d'autant plus attendue qu'elle n'a encore jamais eu lieu.

Le milieu de terrain du Congo-Brazzaville, qui rêve toujours de disputer une grande compétition avec son pays, s'épanouit aujourd'hui en Turquie. Alors qu’il affronte Kayserispor dimanche 27 avril en Süperlig, Gaïus Makouta s’est confié à RFI sur son parcours sinueux et ses ambitions, ainsi que sur son expérience en sélection.

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Le milieu de terrain du Congo-Brazzaville, qui rêve toujours de disputer une grande compétition avec son pays, s'épanouit aujourd'hui en Turquie. Alors qu’il affronte Kayserispor dimanche 27 avril en Süperlig, Gaïus Makouta s’est confié à RFI sur son parcours sinueux et ses ambitions, ainsi que sur son expérience en sélection.

Un groupe de 115 personnes évacuées de la bande de Gaza, à l'initiative de la France, est arrivé à l'aéroport de Paris-Orly ce vendredi 25 avril. Ce n'est pas la première opération de ce type : une cinquantaine de rescapés étaient arrivés dans l'Hexagone le 18 avril dernier.

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Un groupe de 115 personnes évacuées de la bande de Gaza, à l'initiative de la France, est arrivé à l'aéroport de Paris-Orly ce vendredi 25 avril. Ce n'est pas la première opération de ce type : une cinquantaine de rescapés étaient arrivés dans l'Hexagone le 18 avril dernier.

KIREHE, Rwanda — Victor Ndwaniye, un petit exploitant agricole de Nasho, un village lacustre du district de Kirehe dans l’ouest du Rwanda, irriguait sa ferme maraîchère en recueillant de l’eau avec un seau et en le vidant dans les champs. Cependant, depuis 2020, ce père de six enfants utilise un nouveau système d’irrigation solaire sur […] The post L’agriculture à petite échelle s’épanouit en Afrique grâce à l’utilisation des énergies renouvelables appeared first on Nouvelles de l'environnement.

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KIREHE, Rwanda — Victor Ndwaniye, un petit exploitant agricole de Nasho, un village lacustre du district de Kirehe dans l’ouest du Rwanda, irriguait sa ferme maraîchère en recueillant de l’eau avec un seau et en le vidant dans les champs. Cependant, depuis 2020, ce père de six enfants utilise un nouveau système d’irrigation solaire sur […] The post L’agriculture à petite échelle s’épanouit en Afrique grâce à l’utilisation des énergies renouvelables appeared first on Nouvelles de l'environnement.

Alors que le monde a les yeux tournés vers Gaza, d'autres violences émaillent la Cisjordanie occupée où la semaine a été particulièrement tendue. Naplouse, Qalqilya, ou encore les abords de Jénine, les raids de l'armée israélienne dans des localités palestiniennes s'intensifient ces dernières heures. Les attaques de colons aussi.

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Alors que le monde a les yeux tournés vers Gaza, d'autres violences émaillent la Cisjordanie occupée où la semaine a été particulièrement tendue. Naplouse, Qalqilya, ou encore les abords de Jénine, les raids de l'armée israélienne dans des localités palestiniennes s'intensifient ces dernières heures. Les attaques de colons aussi.

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La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) s'apprête à fêter ses 50 ans en mai 2025. Elle a été créée en 1975 par 16 États membres. Bien que sept des dirigeants fondateurs aient accédé au pouvoir à la suite de coups d'État, l'accent était initialement mis sur la croissance économique, le commerce et la coopération régionale. Toutefois, en l'espace de trois ans, ses mandats ont été élargis pour englober des objectifs politiques, sécuritaires et autres. Ce glissement était nécessaire, car les gouvernements d'Afrique de l'Ouest post-indépendance cherchaient à répondre à des défis socio-économiques et sécuritaires en pleine mutation. Parmi ceux-ci figuraient les coups d'État au Niger, au Nigeria, au Ghana et en Mauritanie. D'autres menaces pesaient également sur l'état de droit, l'intégrité des élections et la bonne gouvernance. Afin de répondre à l'élargissement de son mandat, les traités de la Cedeao ont été révisés en 1993 afin de transférer davantage de pouvoirs au bloc régional. Ces changements ont perturbé les relations entre les États membres. Agir de concert ou respecter les règles n'a pas toujours correspondu aux agendas nationaux. Cela explique en partie la décision du Mali, du Niger et du Burkina Faso de se retirer de la Cedeao en 2024. Plus récemment, le gouvernement de Guinée-Bissau et la dynastie Gnassingbé au Togo ont tous résisté à la pression de la Cedeao. Leurs programmes politiques nationaux sont en contradiction avec les normes et les principes de l'organisation. Nous menons depuis des années des recherches sur la politique, la citoyenneté, relations internationales et les conflits civils. Il est vrai que le retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso, qui ont formé l’Alliance des États du Sahel (AES), jette une ombre inquiétante sur l'anniversaire de la Cedeao. Nous estimons toutefois que malgré les bouleversements inévitables survenus au cours des cinq décennies qui ont suivi la construction de la nation postcoloniale, la Cedeao peut se prévaloir de succès en matière d'intégration, de paix et de sécurité, ainsi que de bonne gouvernance. Parmi ceux-ci figurent l'accent mis sur la bonne gouvernance ; son Cadre de prévention des conflits et la responsabilité des États membres de protéger leurs populations contre les violations graves des droits de l'homme. Retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Cedeao : décryptage des enjeux securitaires Un défi sans précédent Les conséquences du retrait des trois pays de la Cedeao ne doivent pas être surestimées. Il n'en reste pas moins que c'est un coup dur pour l'organisation. Cela remet directement en cause le principe de l'intégration et de la coopération régionales. Les trois juntes militaires considèrent manifestement la Cedeao comme un club dysfonctionnel de chefs d'État égoïstes qui s'inclinent devant l'Europe. L'opinion publique africaine s'est ralliée en faveur d'un populisme promettant des solutions militaires rapides. Elle y voit l'antidote à l'échec des tentatives nationales et multilatérales visant à endiguer la violence djihadiste au Sahel. Dans la pratique, les juntes ont recouru à l'état d'urgence pour couvrir couvrir des pratiques systématiques d'abu à l'encontre des populations civiles. Même si l'on accepte le compromis entre sécurité et démocratie, les nouveaux dirigeants militaires n'ont jusqu'à présent pas été en mesure d'endiguer la violence djihadiste dans leur pays. Au contraire, ils ont commis des violences contre leur propre population. C'est particulièrement le cas au Mali et au Burkina Faso. Ces actes comprennent l'exécution sommaire de plusieurs centaines de civils au Burkina Faso en 2024. Malgré ces abus, les juntes militaires ont réussi à présenter la Cedeao comme faisant partie du problème du contrôle extérieur sur la souveraineté nationale. C'est là le cœur de la crise de légitimité qui émerge au sein de la Cedeao. Cette crise sape bon nombre de leviers de diplomatie douce qui ont relativement bien fonctionné dans le passé pour unir ses membres. Ces leviers de soft power comprennent : le Conseil des sages – déployé dans le cadre de la médiation et de la négociation dans plusieurs crises politiques dans la région, notamment au Liberia, en Sierra Leone, au Niger, en Guinée, en Guinée-Bissau et au Togo les bureaux des représentants spéciaux et médiateurs spéciaux, chargés de la médiation des conflits et de la surveillance des élections les autorités et chefs traditionnels, qui sont envoyés lorsque les autres mécanismes échouent. Ces outils diplomatiques sont moins visibles que les délégations de haut niveau, les déclarations officielles ou les sanctions. Mais ils ont été utilisés dans de nombreuses crises politiques dans la sous-région au cours des deux dernières décennies. Ils ont sans doute tempéré les conséquences de crises constitutionnelles, comme celle déclenchée par un soulèvement populaire au Burkina Faso en 2014. Ils ont également désamorcé la crise politique en Guinée-Bissau entre 2015 et 2019. Les petites victoires de la diplomatie douce ne débouchent pas toujours sur des succès retentissants. Mais elles ont permis à la Cedeao de s'impliquer dans les efforts de médiation. Elles ont assuré la pertinence et la légitimité globales de l'organisation face à des changements de gouvernement anticonstitutionnels. L'échec des mécanismes de diplomatie douce dans la plus grande crise à laquelle la Cedeao ait été confrontée met à l'épreuve la capacité de l'organisation à résister à de futures crises. L'avenir de la Cedeao La prochaine phase pour la Cedeao intervient dans un contexte de fortes critiques émanant des opinions publiques** dans un contexte de perception critique des États membres par l'opinion publique. Des critiques ont été formulées à l'encontre de la Cedeao, qualifiée de « syndicat de chefs d'État » privilégiant leurs intérêts au détriment de ceux des populations. Néanmoins, la plupart des citoyens continuent de préférer la démocratie comme système politique. Même les juntes militaires adhèrent (du moins sur le papier) à ces principes fondamentaux comme aspiration à long terme. La Cedeao a défendu les valeurs démocratiques d'égalité, de liberté, de justice, de pluralisme, de tolérance, de respect et de participation publique. Celles-ci restent la clé pour inverser les récents changements anticonstitutionnels de gouvernement dans la sous-région. La Cedeao doit renforcer sa voix pour appeler au retour à un régime civil et au respect de ses principes démocratiques fondamentaux. Les représentants de l'organisation doivent articuler ces valeurs fondamentales comme l'expression de la volonté de ses citoyens. D'autre part, la Cedeao doit maintenir le dialogue ouvert avec les juntes militaires. Cela pourrait faciliter la transition vers un régime civil et marquer un nouveau départ pour la collaboration régionale. Ses outils de diplomatie douce seront essentiels pour améliorer le dialogue et parvenir à des compromis viables. La Cedeao doit s'efforcer d'améliorer sa légitimité aux yeux des populations de ses États membres. Elle peut y parvenir en appliquant ses propres valeurs démocratiques de manière cohérente et objective dans toute la région. Cet anniversaire offre une occasion importante d'introspection et de véritable réforme institutionnelle. Emmanuel Kwesi Aning bénéficie d'un financement du D-SIP (Domestic Security Implications of UN Peacekeeping in Ghana), un programme financé par le Danemark. Jesper Bjarnesen bénéficie d'un financement du Conseil suédois de la science (subvention VR2019-03444).

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La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) s'apprête à fêter ses 50 ans en mai 2025. Elle a été créée en 1975 par 16 États membres. Bien que sept des dirigeants fondateurs aient accédé au pouvoir à la suite de coups d'État, l'accent était initialement mis sur la croissance économique, le commerce et la coopération régionale. Toutefois, en l'espace de trois ans, ses mandats ont été élargis pour englober des objectifs politiques, sécuritaires et autres. Ce glissement était nécessaire, car les gouvernements d'Afrique de l'Ouest post-indépendance cherchaient à répondre à des défis socio-économiques et sécuritaires en pleine mutation. Parmi ceux-ci figuraient les coups d'État au Niger, au Nigeria, au Ghana et en Mauritanie. D'autres menaces pesaient également sur l'état de droit, l'intégrité des élections et la bonne gouvernance. Afin de répondre à l'élargissement de son mandat, les traités de la Cedeao ont été révisés en 1993 afin de transférer davantage de pouvoirs au bloc régional. Ces changements ont perturbé les relations entre les États membres. Agir de concert ou respecter les règles n'a pas toujours correspondu aux agendas nationaux. Cela explique en partie la décision du Mali, du Niger et du Burkina Faso de se retirer de la Cedeao en 2024. Plus récemment, le gouvernement de Guinée-Bissau et la dynastie Gnassingbé au Togo ont tous résisté à la pression de la Cedeao. Leurs programmes politiques nationaux sont en contradiction avec les normes et les principes de l'organisation. Nous menons depuis des années des recherches sur la politique, la citoyenneté, relations internationales et les conflits civils. Il est vrai que le retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso, qui ont formé l’Alliance des États du Sahel (AES), jette une ombre inquiétante sur l'anniversaire de la Cedeao. Nous estimons toutefois que malgré les bouleversements inévitables survenus au cours des cinq décennies qui ont suivi la construction de la nation postcoloniale, la Cedeao peut se prévaloir de succès en matière d'intégration, de paix et de sécurité, ainsi que de bonne gouvernance. Parmi ceux-ci figurent l'accent mis sur la bonne gouvernance ; son Cadre de prévention des conflits et la responsabilité des États membres de protéger leurs populations contre les violations graves des droits de l'homme. Retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Cedeao : décryptage des enjeux securitaires Un défi sans précédent Les conséquences du retrait des trois pays de la Cedeao ne doivent pas être surestimées. Il n'en reste pas moins que c'est un coup dur pour l'organisation. Cela remet directement en cause le principe de l'intégration et de la coopération régionales. Les trois juntes militaires considèrent manifestement la Cedeao comme un club dysfonctionnel de chefs d'État égoïstes qui s'inclinent devant l'Europe. L'opinion publique africaine s'est ralliée en faveur d'un populisme promettant des solutions militaires rapides. Elle y voit l'antidote à l'échec des tentatives nationales et multilatérales visant à endiguer la violence djihadiste au Sahel. Dans la pratique, les juntes ont recouru à l'état d'urgence pour couvrir couvrir des pratiques systématiques d'abu à l'encontre des populations civiles. Même si l'on accepte le compromis entre sécurité et démocratie, les nouveaux dirigeants militaires n'ont jusqu'à présent pas été en mesure d'endiguer la violence djihadiste dans leur pays. Au contraire, ils ont commis des violences contre leur propre population. C'est particulièrement le cas au Mali et au Burkina Faso. Ces actes comprennent l'exécution sommaire de plusieurs centaines de civils au Burkina Faso en 2024. Malgré ces abus, les juntes militaires ont réussi à présenter la Cedeao comme faisant partie du problème du contrôle extérieur sur la souveraineté nationale. C'est là le cœur de la crise de légitimité qui émerge au sein de la Cedeao. Cette crise sape bon nombre de leviers de diplomatie douce qui ont relativement bien fonctionné dans le passé pour unir ses membres. Ces leviers de soft power comprennent : le Conseil des sages – déployé dans le cadre de la médiation et de la négociation dans plusieurs crises politiques dans la région, notamment au Liberia, en Sierra Leone, au Niger, en Guinée, en Guinée-Bissau et au Togo les bureaux des représentants spéciaux et médiateurs spéciaux, chargés de la médiation des conflits et de la surveillance des élections les autorités et chefs traditionnels, qui sont envoyés lorsque les autres mécanismes échouent. Ces outils diplomatiques sont moins visibles que les délégations de haut niveau, les déclarations officielles ou les sanctions. Mais ils ont été utilisés dans de nombreuses crises politiques dans la sous-région au cours des deux dernières décennies. Ils ont sans doute tempéré les conséquences de crises constitutionnelles, comme celle déclenchée par un soulèvement populaire au Burkina Faso en 2014. Ils ont également désamorcé la crise politique en Guinée-Bissau entre 2015 et 2019. Les petites victoires de la diplomatie douce ne débouchent pas toujours sur des succès retentissants. Mais elles ont permis à la Cedeao de s'impliquer dans les efforts de médiation. Elles ont assuré la pertinence et la légitimité globales de l'organisation face à des changements de gouvernement anticonstitutionnels. L'échec des mécanismes de diplomatie douce dans la plus grande crise à laquelle la Cedeao ait été confrontée met à l'épreuve la capacité de l'organisation à résister à de futures crises. L'avenir de la Cedeao La prochaine phase pour la Cedeao intervient dans un contexte de fortes critiques émanant des opinions publiques** dans un contexte de perception critique des États membres par l'opinion publique. Des critiques ont été formulées à l'encontre de la Cedeao, qualifiée de « syndicat de chefs d'État » privilégiant leurs intérêts au détriment de ceux des populations. Néanmoins, la plupart des citoyens continuent de préférer la démocratie comme système politique. Même les juntes militaires adhèrent (du moins sur le papier) à ces principes fondamentaux comme aspiration à long terme. La Cedeao a défendu les valeurs démocratiques d'égalité, de liberté, de justice, de pluralisme, de tolérance, de respect et de participation publique. Celles-ci restent la clé pour inverser les récents changements anticonstitutionnels de gouvernement dans la sous-région. La Cedeao doit renforcer sa voix pour appeler au retour à un régime civil et au respect de ses principes démocratiques fondamentaux. Les représentants de l'organisation doivent articuler ces valeurs fondamentales comme l'expression de la volonté de ses citoyens. D'autre part, la Cedeao doit maintenir le dialogue ouvert avec les juntes militaires. Cela pourrait faciliter la transition vers un régime civil et marquer un nouveau départ pour la collaboration régionale. Ses outils de diplomatie douce seront essentiels pour améliorer le dialogue et parvenir à des compromis viables. La Cedeao doit s'efforcer d'améliorer sa légitimité aux yeux des populations de ses États membres. Elle peut y parvenir en appliquant ses propres valeurs démocratiques de manière cohérente et objective dans toute la région. Cet anniversaire offre une occasion importante d'introspection et de véritable réforme institutionnelle. Emmanuel Kwesi Aning bénéficie d'un financement du D-SIP (Domestic Security Implications of UN Peacekeeping in Ghana), un programme financé par le Danemark. Jesper Bjarnesen bénéficie d'un financement du Conseil suédois de la science (subvention VR2019-03444).

Les inondations d'avril 2025 à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, n'étaient pas seulement dues à des pluies intenses. Elles révèlent surtout les conséquences d'une transformation rapide de l'utilisation des sols de la Capitale Kinshasa et ses environs. En l’absence d’infrastructures de drainage adaptées, la ville s’est muée en une agglomération tentaculaire particulièrement vulnérable aux inondations. Les pluies locales combinées au ruissellement des pluies torrentielles provenant de la province voisine du Congo central ont rapidement débordé les petits affluents urbains de la ville. La rivière Ndjili et son affluent (Lukaya), qui traversent la ville, ont débordé et inondé les habitations qui bordent leurs rives. Cela a entraîné la mort d'au moins 70 personnes, 150 blessés et le déplacement temporaire de plus de 21 000 personnes. Les inondations ont affecté le fonctionnement de 73 établissements de santé. L'accès à l'eau et les services de transport ont été interrompus dans une grande partie de la ville. Les déplacements ne pouvaient se faire qu’en pirogue ou à la nage, à travers des avenues inondées. Les inondations sont devenues récurrentes en RDC. Le dernier trimestre de 2023 et le début de 2024 ont connu les inondations les plus dévastatrices dans ce pays et dans les pays voisins, par rapport à celles des années 1960. Selon les Perspectives de l'urbanisation dans le monde (2025), les Nations unies affirme que l’une des principales raisons de cette aggravation est la croissance de Kinshasa. La ville est la plus densément peuplée de la RDC et la troisième plus grande agglomération urbaine d'Afrique, après Lagos au Nigeria et le Caire en Egypte. La population de Kinshasa en 2025 est actuellement estimée à 17 778 500 habitants. En 1950, elle était de 201 905. Au cours de la seule année écoulée, la population de la ville a augmenté de 746 200 personnes, soit une variation annuelle de 4,38 %. Au moins 2 % de la population vit dans des zones sujettes aux inondations. Les infrastructures urbaines, en particulier celles liées aux inondations, sont inexistantes ou inadéquates. Là où elles existent, les systèmes de drainage sont souvent bouchés par des déchets solides, symptôme d’un effondrement des services publics essentiels comme la collecte des ordures. Nous étudions depuis cinq ans les caractéristiques des inondations et la prévision des risques qui y sont liés dans le Bassin du Congo et en RD Congo en particulier dans le cadre de nos travaux de recherche au Centre de recherche sur les ressources en eau du Bassin du Congo à Kinshasa. Nous étudions la dynamique de l'eau dans les environnements naturels et modifiés et ses interactions avec les infrastructures à différentes échelles géographiques. Nous soutenons que pour comprendre les inondations à Kinshasa, il faut prendre en compte deux systèmes hydriques très différents – et comment l’urbanisation a accentué la vulnérabilité de la ville face à ces deux réalités. Kinshasa est en effet exposée à deux types de risques : d’une part, les crues du fleuve Congo, qui culminent généralement entre décembre et janvier ; d’autre part, les inondations urbaines causées par les pluies locales et le ruissellement en provenance des collines du sud, entre avril et décembre. La majorité des catastrophes récentes est liée au second type d'inondation. Et comme Kinshasa s'est urbanisée, s'étendant dans les plaines inondables, mais sans l'infrastructure urbaine nécessaire, l'impact des inondations urbaines s'est aggravé. L’augmentation des surfaces imperméables – routes, toitures, constructions – a réduit la capacité naturelle d’absorption des eaux de pluie. Résultat : les précipitations s’écoulent plus rapidement vers les cours d’eau, submergeant les affluents urbains et les grandes rivières comme Ndjiliet Nsele. Croissance de Kinshasa et inondations L’expansion rapide de Kinshasa a considérablement accru sa vulnérabilité aux inondations. Les affluents de la ville drainent des pentes urbaines abruptes et densément peuplées et sont très sensibles aux précipitations. Parmi les deux risques d'inondation de Kinshasa, l'impact des crues du fleuve Congo est observable dans les grandes villes situées le long des principaux cours d'eau et atteint généralement son apogée autour du mois de janvier. Il s'agit d'inondations saisonnières provoquées par les précipitations dans l'ensemble du bassin du Congo. Les recherches menées par le Centre de recherche en eau du bassin du Congo montrent que si les crues du fleuve Congo peuvent provoquer des « effets de reflux de certains affluents particulièrement ceux de la ville de Kinshasa», les inondations les plus dommageables résultent de pluies locales intenses qui submergent les petits bassins hydrographiques de la ville. Une analyse des risques d'inondation a l'échelle de la région a identifié 38 zones à haut risque d'inondations dans le bassin du Congo. Kinshasa figure parmi les points chauds en raison de sa double exposition aux risques fluviaux et pluviaux, combinée à une urbanisation galopante. Les inondations pluviales sont plus difficiles à gérer. Elles peuvent se produire avec de faibles précipitations et causer d'importantes destructions, notamment dans les quartiers informels en constante expansion. D'autres villes sont confrontées à des risques similaires. En 2024, Nairobi a subi des inondations meurtrières ayant submergé les infrastructures et les quartiers informels. Dans de nombreuses villes du continent, le développement urbain va plus vite que la mise en place des infrastructures. Kinshasa, bien que particulièrement exposée, bénéficie aussi d’un fort potentiel de recherche locale. Les crues saisonnières du fleuve Congo sont relativement bien comprises et surveillées. Mais celles des affluents urbains ne sont pas encore étudiées et sont plus difficiles à prévoir. L'agence météorologique de la RDC, Mettelsat, et ses partenaires renforcent les capacités de surveillance en temps réel. Mais les inondations d'avril 2025 ont montré que les systèmes d'alerte au niveau communautaire n'ont pas fonctionné en raison des problèmes structurels de la mise en place de ce projet. Avec le changement climatique, les précipitations extrêmes risquent de devenir plus fréquentes en Afrique centrale. Même si les volumes annuels restent constants, les orages courts et violents devraient se multiplier, mettant davantage de pression sur des villes déjà mal préparées. Face à cette réalité, Kinshasa doit impérativement mettre en œuvre une planification urbaine résiliente au climat et développer des infrastructures adaptées. Que faut-il changer ? Il ne suffit pas de prévoir les précipitations. Les agences gouvernementales, en collaboration avec les universités, doivent également anticiper l'impact des inondations, et s'assurer que les populations puissent réagir en fonction des alertes. Cela suppose un plan de gestion intégrée des inondations à l’échelle des bassins versants, incluant principalement : Des systèmes d'alerte précoce plus performants : utiliser des technologies avancées (telles que les satellites) pour recueillir des données en temps réel sur les conditions environnementales. L'amélioration des infrastructures de drainage : identifier les faiblesses et les zones sujettes aux inondations, afin de mieux gérer les eaux pluviales. La mise en œuvre du plan d'aménagement du territoire : définir clairement les zones inondables, réglementer l’usage des sols. La définition des périmètres de sécurité autour des zones à risque d'inondation : sur la base de cartes d’inondation, de données historiques et d’analyses hydrologiques, limiter les constructions dans les zones exposées. La mobilisation des communautés locales pour prévenir les inondations: sensibiliser les habitants aux risques d'inondation, aux mesures de préparation et aux interventions d'urgence. Les institutions telles que le Centre de recherche en eau du Bassin du Congo jouent un rôle essentiel, non seulement dans la recherche, mais aussi dans la mise en pratique des connaissances. Si les pluies déclenchent les inondations, ce sont les systèmes urbains qui déterminent si ces événements deviennent des catastrophes. Et ces systèmes peuvent évoluer. Gode Bola bénéficie du soutien financier du projet CRuHM (Congo River User Hydraulics and Morphology, 2016-2021), entièrement financé par le programme RS-DFID Africa Capacity Building (RS-DFID) sous le numéro de subvention « AQ150005 ». Il est affilié à l'École régionale de l'eau (ERE) et au Centre de recherche sur l'eau du bassin du Congo (CRREBaC) de l'Université de Kinshasa, ainsi qu'au Centre régional d'études nucléaires de Kinshasa. Mark Trigg a reçu un soutien financier du projet CRuHM (Hydraulique et morphologie du fleuve Congo) (2016-2021), entièrement financé par le programme RS-DFID Africa Capacity Building (RS-DFID) sous le numéro de subvention « AQ150005 ». Mark Trigg est affilié à water@leeds à l'université de Leeds et au Global Flood Partnership. Raphaël Tshimanga bénéficie d'un financement du projet CRuHM (Congo River user Hydraulics and Morphology) (2016-2021), entièrement financé par le programme RS-DFID Africa Capacity Building (RS-DFID) sous le numéro de subvention « AQ150005 ». Il est affilié au Centre de recherche sur les ressources en eau du bassin du Congo et à l'École régionale de l'eau de l'Université de Kinshasa.

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Les inondations d'avril 2025 à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, n'étaient pas seulement dues à des pluies intenses. Elles révèlent surtout les conséquences d'une transformation rapide de l'utilisation des sols de la Capitale Kinshasa et ses environs. En l’absence d’infrastructures de drainage adaptées, la ville s’est muée en une agglomération tentaculaire particulièrement vulnérable aux inondations. Les pluies locales combinées au ruissellement des pluies torrentielles provenant de la province voisine du Congo central ont rapidement débordé les petits affluents urbains de la ville. La rivière Ndjili et son affluent (Lukaya), qui traversent la ville, ont débordé et inondé les habitations qui bordent leurs rives. Cela a entraîné la mort d'au moins 70 personnes, 150 blessés et le déplacement temporaire de plus de 21 000 personnes. Les inondations ont affecté le fonctionnement de 73 établissements de santé. L'accès à l'eau et les services de transport ont été interrompus dans une grande partie de la ville. Les déplacements ne pouvaient se faire qu’en pirogue ou à la nage, à travers des avenues inondées. Les inondations sont devenues récurrentes en RDC. Le dernier trimestre de 2023 et le début de 2024 ont connu les inondations les plus dévastatrices dans ce pays et dans les pays voisins, par rapport à celles des années 1960. Selon les Perspectives de l'urbanisation dans le monde (2025), les Nations unies affirme que l’une des principales raisons de cette aggravation est la croissance de Kinshasa. La ville est la plus densément peuplée de la RDC et la troisième plus grande agglomération urbaine d'Afrique, après Lagos au Nigeria et le Caire en Egypte. La population de Kinshasa en 2025 est actuellement estimée à 17 778 500 habitants. En 1950, elle était de 201 905. Au cours de la seule année écoulée, la population de la ville a augmenté de 746 200 personnes, soit une variation annuelle de 4,38 %. Au moins 2 % de la population vit dans des zones sujettes aux inondations. Les infrastructures urbaines, en particulier celles liées aux inondations, sont inexistantes ou inadéquates. Là où elles existent, les systèmes de drainage sont souvent bouchés par des déchets solides, symptôme d’un effondrement des services publics essentiels comme la collecte des ordures. Nous étudions depuis cinq ans les caractéristiques des inondations et la prévision des risques qui y sont liés dans le Bassin du Congo et en RD Congo en particulier dans le cadre de nos travaux de recherche au Centre de recherche sur les ressources en eau du Bassin du Congo à Kinshasa. Nous étudions la dynamique de l'eau dans les environnements naturels et modifiés et ses interactions avec les infrastructures à différentes échelles géographiques. Nous soutenons que pour comprendre les inondations à Kinshasa, il faut prendre en compte deux systèmes hydriques très différents – et comment l’urbanisation a accentué la vulnérabilité de la ville face à ces deux réalités. Kinshasa est en effet exposée à deux types de risques : d’une part, les crues du fleuve Congo, qui culminent généralement entre décembre et janvier ; d’autre part, les inondations urbaines causées par les pluies locales et le ruissellement en provenance des collines du sud, entre avril et décembre. La majorité des catastrophes récentes est liée au second type d'inondation. Et comme Kinshasa s'est urbanisée, s'étendant dans les plaines inondables, mais sans l'infrastructure urbaine nécessaire, l'impact des inondations urbaines s'est aggravé. L’augmentation des surfaces imperméables – routes, toitures, constructions – a réduit la capacité naturelle d’absorption des eaux de pluie. Résultat : les précipitations s’écoulent plus rapidement vers les cours d’eau, submergeant les affluents urbains et les grandes rivières comme Ndjiliet Nsele. Croissance de Kinshasa et inondations L’expansion rapide de Kinshasa a considérablement accru sa vulnérabilité aux inondations. Les affluents de la ville drainent des pentes urbaines abruptes et densément peuplées et sont très sensibles aux précipitations. Parmi les deux risques d'inondation de Kinshasa, l'impact des crues du fleuve Congo est observable dans les grandes villes situées le long des principaux cours d'eau et atteint généralement son apogée autour du mois de janvier. Il s'agit d'inondations saisonnières provoquées par les précipitations dans l'ensemble du bassin du Congo. Les recherches menées par le Centre de recherche en eau du bassin du Congo montrent que si les crues du fleuve Congo peuvent provoquer des « effets de reflux de certains affluents particulièrement ceux de la ville de Kinshasa», les inondations les plus dommageables résultent de pluies locales intenses qui submergent les petits bassins hydrographiques de la ville. Une analyse des risques d'inondation a l'échelle de la région a identifié 38 zones à haut risque d'inondations dans le bassin du Congo. Kinshasa figure parmi les points chauds en raison de sa double exposition aux risques fluviaux et pluviaux, combinée à une urbanisation galopante. Les inondations pluviales sont plus difficiles à gérer. Elles peuvent se produire avec de faibles précipitations et causer d'importantes destructions, notamment dans les quartiers informels en constante expansion. D'autres villes sont confrontées à des risques similaires. En 2024, Nairobi a subi des inondations meurtrières ayant submergé les infrastructures et les quartiers informels. Dans de nombreuses villes du continent, le développement urbain va plus vite que la mise en place des infrastructures. Kinshasa, bien que particulièrement exposée, bénéficie aussi d’un fort potentiel de recherche locale. Les crues saisonnières du fleuve Congo sont relativement bien comprises et surveillées. Mais celles des affluents urbains ne sont pas encore étudiées et sont plus difficiles à prévoir. L'agence météorologique de la RDC, Mettelsat, et ses partenaires renforcent les capacités de surveillance en temps réel. Mais les inondations d'avril 2025 ont montré que les systèmes d'alerte au niveau communautaire n'ont pas fonctionné en raison des problèmes structurels de la mise en place de ce projet. Avec le changement climatique, les précipitations extrêmes risquent de devenir plus fréquentes en Afrique centrale. Même si les volumes annuels restent constants, les orages courts et violents devraient se multiplier, mettant davantage de pression sur des villes déjà mal préparées. Face à cette réalité, Kinshasa doit impérativement mettre en œuvre une planification urbaine résiliente au climat et développer des infrastructures adaptées. Que faut-il changer ? Il ne suffit pas de prévoir les précipitations. Les agences gouvernementales, en collaboration avec les universités, doivent également anticiper l'impact des inondations, et s'assurer que les populations puissent réagir en fonction des alertes. Cela suppose un plan de gestion intégrée des inondations à l’échelle des bassins versants, incluant principalement : Des systèmes d'alerte précoce plus performants : utiliser des technologies avancées (telles que les satellites) pour recueillir des données en temps réel sur les conditions environnementales. L'amélioration des infrastructures de drainage : identifier les faiblesses et les zones sujettes aux inondations, afin de mieux gérer les eaux pluviales. La mise en œuvre du plan d'aménagement du territoire : définir clairement les zones inondables, réglementer l’usage des sols. La définition des périmètres de sécurité autour des zones à risque d'inondation : sur la base de cartes d’inondation, de données historiques et d’analyses hydrologiques, limiter les constructions dans les zones exposées. La mobilisation des communautés locales pour prévenir les inondations: sensibiliser les habitants aux risques d'inondation, aux mesures de préparation et aux interventions d'urgence. Les institutions telles que le Centre de recherche en eau du Bassin du Congo jouent un rôle essentiel, non seulement dans la recherche, mais aussi dans la mise en pratique des connaissances. Si les pluies déclenchent les inondations, ce sont les systèmes urbains qui déterminent si ces événements deviennent des catastrophes. Et ces systèmes peuvent évoluer. Gode Bola bénéficie du soutien financier du projet CRuHM (Congo River User Hydraulics and Morphology, 2016-2021), entièrement financé par le programme RS-DFID Africa Capacity Building (RS-DFID) sous le numéro de subvention « AQ150005 ». Il est affilié à l'École régionale de l'eau (ERE) et au Centre de recherche sur l'eau du bassin du Congo (CRREBaC) de l'Université de Kinshasa, ainsi qu'au Centre régional d'études nucléaires de Kinshasa. Mark Trigg a reçu un soutien financier du projet CRuHM (Hydraulique et morphologie du fleuve Congo) (2016-2021), entièrement financé par le programme RS-DFID Africa Capacity Building (RS-DFID) sous le numéro de subvention « AQ150005 ». Mark Trigg est affilié à water@leeds à l'université de Leeds et au Global Flood Partnership. Raphaël Tshimanga bénéficie d'un financement du projet CRuHM (Congo River user Hydraulics and Morphology) (2016-2021), entièrement financé par le programme RS-DFID Africa Capacity Building (RS-DFID) sous le numéro de subvention « AQ150005 ». Il est affilié au Centre de recherche sur les ressources en eau du bassin du Congo et à l'École régionale de l'eau de l'Université de Kinshasa.

Le pape François au Vatican, le 10 novembre 2024 AP Photo / Gregorio Borgia Pendant quatre siècles, l’Église catholique a interdit la lecture de centaines d’ouvrages jugés subversifs – de Galilée à Simone de Beauvoir. À partir de 1966, la censure est officiellement levée et les papes valorisent de plus en plus la lecture comme acte spirituel et intellectuel. Le pontificat de François a marqué une nouvelle étape : il recentre le regard sur la lecture comme outil d’émancipation, loin de toute prescription normative. Pendant 400 ans, l’Église catholique maintient l’Index Librorum Prohibitorum, une longue liste d’ouvrages interdits. Conçu au XVIe siècle, il prend forme sous le pape Paul IV. Son index de 1559 inclue tous les livres écrits par des personnes considérées comme hérétiques – quiconque s’écarte du dogme, au sens le plus large. Avant même l’index, les dirigeants de l’Église toilèrent peu la liberté de pensée. Mais dans les décennies précédant sa création, l’Église durcit son attitude face à de nouveaux défis : la diffusion rapide de l’imprimerie et la Réforme protestante. La Contre-Réforme catholique, formalisée lors du concile de Trente (1545-1563), renforce le dogmatisme pour contrer les réformateurs. Le concile décrète que la Vulgate, traduction latine de la Bible, suffit à comprendre les Écritures, rendant superflue l’étude des versions originales en grec et en hébreu. Les évêques et le Vatican commencent à établir des listes d’ouvrages interdits d’impression et de lecture. Entre 1571 et 1917, la Congrégation de l’Index, une institution vaticane spéciale, examine les écrits et dresse des listes de lectures prohibées, approuvées par le pape. Les catholiques qui lisent ces livres risquent l’excommunication. Du lundi au vendredi + le dimanche, recevez gratuitement les analyses et décryptages de nos experts pour un autre regard sur l’actualité. Abonnez-vous dès aujourd’hui ! L’historien Jésus Martinez de Bujanda a établi la liste la plus complète des livres interdits par l’Église à travers les siècles. On y trouve l’astronome Johannes Kepler, Galilée, ainsi que des philosophes de toutes les époques, d’Érasme et René Descartes à la féministe Simone de Beauvoir et l’existentialiste Jean-Paul Sartre. Sans oublier les écrivains : Michel de Montaigne, Voltaire, Denis Diderot, David Hume, l’historien Edward Gibbon et Gustave Flaubert. Bref, l’index est un who’s who des sciences, de la littérature et de l’histoire. En 1966, le pape Paul VI abolit l’index. L’Église ne peut plus punir les fidèles pour leur lecture, mais les déconseille toujours, comme le souligne l’historien Paolo Sachet. L’impératif moral de ne pas les lire persiste. Les lignes bougent malgré tout peu à peu. Jean-Paul II et Benoît XVI poursuivent une valorisation exigeante de la lecture, dans la tradition chrétienne du dialogue entre foi et raison. Jean-Paul II était un passionné de théâtre et du « mot » qui connectait pour lui le langage, le divin et la foi. Suivant aussi dans un certain sens les humanistes, il discute « la théologie du corps » la beauté et la dignité de l’humain. Il écrit des pièces pour le theatre sacré et traduit en polonais l’Œdipes Roi de Sophocle. Quant à Benoît XVI ce fut avant tout un théologien. Dans ses écrits, lui aussi approche la littérature comme chemin vers le divin. Le pape François : un amour des humanités Avec François s’opère un déplacement notable : s’il ne rompt pas avec ses prédécesseurs, il recentre le regard sur la lecture comme expérience personnelle, outil d’émancipation et d’ouverture au monde, loin de toute prescription normative. Le 21 novembre 2024, François publie par exemple une lettre soulignant l’importance d’étudier l’histoire de l’Église – surtout pour les prêtres, afin de mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent. Pour le pape : « étudier et raconter l’histoire aide à maintenir allumée “la flamme de la conscience collective”. » François plaide pour une étude de l’histoire ecclésiale sans filtre, authentique, y compris dans ses défauts. Il insiste sur les sources primaires et encourage les étudiants à poser des questions. François critique l’idée que l’histoire se réduit à une chronologie – un apprentissage par cœur sans analyse des événements. En 2024, le pape demande aux historiens de se libérer de toute idéologie. En 2019, François renomme les Archives secrètes vaticanes en Archives apostoliques vaticanes. Bien qu’ouvertes aux chercheurs depuis 1881, le terme « secrètes » évoque quelque chose de « réservé à quelques-uns », a-t-il écrit. Sous son pontificat, le Vatican ouvre les archives de Pie XII, permettant d’étudier son action pendant la Seconde Guerre mondiale, sa connaissance de la Shoah et sa réponse face à l’Allemagne nazie. Outre son respect pour l’histoire, le pape souligne son amour de la lecture. Dans une lettre aux futurs prêtres, publiée le 17 juillet 2024, il écrit : « Dans la lecture, le lecteur s’enrichit de ce qu’il reçoit de l’auteur, mais cela lui permet en même temps de faire fleurir la richesse de sa propre personne, de sorte que chaque nouvelle œuvre qu’il lit renouvelle et élargit son univers personnel. » Il poursuit son propos en expliquant que l’« obsession » des écrans, avec leurs « fausses nouvelles empoisonnées, superficielles et violentes », nous détourne de la littérature. Il partage son expérience de jeune professeur de littérature jésuite à Santa Fe, avant d’ajouter une phrase qui aurait stupéfié les « papes de l’index » : « Bien sûr, je ne vous demande pas de faire les mêmes lectures que moi. Chacun trouvera des livres qui parlent à sa propre vie et qui deviendront de véritables compagnons de route. » Citant son compatriote, le romancier Jorge Luis Borges, François rappelle aux catholiques que lire, c’est : « écouter la voix d’un autre. […] Nous ne devons jamais oublier combien il est dangereux de cesser d’écouter les voix qui nous interpellent ! » Avec la disparition de François, le Vatican reste profondément divisé entre progressistes et conservateurs. Alors que nombre de démocraties modernes penchent vers le nationalisme, le fascisme et la censure, l’une des grandes réalisations du pape François aura été, à mes yeux, son engagement envers les humanités, avec une compréhension profonde des défis auxquels elle fait face. Joëlle Rollo-Koster ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.

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Le pape François au Vatican, le 10 novembre 2024 AP Photo / Gregorio Borgia Pendant quatre siècles, l’Église catholique a interdit la lecture de centaines d’ouvrages jugés subversifs – de Galilée à Simone de Beauvoir. À partir de 1966, la censure est officiellement levée et les papes valorisent de plus en plus la lecture comme acte spirituel et intellectuel. Le pontificat de François a marqué une nouvelle étape : il recentre le regard sur la lecture comme outil d’émancipation, loin de toute prescription normative. Pendant 400 ans, l’Église catholique maintient l’Index Librorum Prohibitorum, une longue liste d’ouvrages interdits. Conçu au XVIe siècle, il prend forme sous le pape Paul IV. Son index de 1559 inclue tous les livres écrits par des personnes considérées comme hérétiques – quiconque s’écarte du dogme, au sens le plus large. Avant même l’index, les dirigeants de l’Église toilèrent peu la liberté de pensée. Mais dans les décennies précédant sa création, l’Église durcit son attitude face à de nouveaux défis : la diffusion rapide de l’imprimerie et la Réforme protestante. La Contre-Réforme catholique, formalisée lors du concile de Trente (1545-1563), renforce le dogmatisme pour contrer les réformateurs. Le concile décrète que la Vulgate, traduction latine de la Bible, suffit à comprendre les Écritures, rendant superflue l’étude des versions originales en grec et en hébreu. Les évêques et le Vatican commencent à établir des listes d’ouvrages interdits d’impression et de lecture. Entre 1571 et 1917, la Congrégation de l’Index, une institution vaticane spéciale, examine les écrits et dresse des listes de lectures prohibées, approuvées par le pape. Les catholiques qui lisent ces livres risquent l’excommunication. Du lundi au vendredi + le dimanche, recevez gratuitement les analyses et décryptages de nos experts pour un autre regard sur l’actualité. Abonnez-vous dès aujourd’hui ! L’historien Jésus Martinez de Bujanda a établi la liste la plus complète des livres interdits par l’Église à travers les siècles. On y trouve l’astronome Johannes Kepler, Galilée, ainsi que des philosophes de toutes les époques, d’Érasme et René Descartes à la féministe Simone de Beauvoir et l’existentialiste Jean-Paul Sartre. Sans oublier les écrivains : Michel de Montaigne, Voltaire, Denis Diderot, David Hume, l’historien Edward Gibbon et Gustave Flaubert. Bref, l’index est un who’s who des sciences, de la littérature et de l’histoire. En 1966, le pape Paul VI abolit l’index. L’Église ne peut plus punir les fidèles pour leur lecture, mais les déconseille toujours, comme le souligne l’historien Paolo Sachet. L’impératif moral de ne pas les lire persiste. Les lignes bougent malgré tout peu à peu. Jean-Paul II et Benoît XVI poursuivent une valorisation exigeante de la lecture, dans la tradition chrétienne du dialogue entre foi et raison. Jean-Paul II était un passionné de théâtre et du « mot » qui connectait pour lui le langage, le divin et la foi. Suivant aussi dans un certain sens les humanistes, il discute « la théologie du corps » la beauté et la dignité de l’humain. Il écrit des pièces pour le theatre sacré et traduit en polonais l’Œdipes Roi de Sophocle. Quant à Benoît XVI ce fut avant tout un théologien. Dans ses écrits, lui aussi approche la littérature comme chemin vers le divin. Le pape François : un amour des humanités Avec François s’opère un déplacement notable : s’il ne rompt pas avec ses prédécesseurs, il recentre le regard sur la lecture comme expérience personnelle, outil d’émancipation et d’ouverture au monde, loin de toute prescription normative. Le 21 novembre 2024, François publie par exemple une lettre soulignant l’importance d’étudier l’histoire de l’Église – surtout pour les prêtres, afin de mieux comprendre le monde dans lequel ils vivent. Pour le pape : « étudier et raconter l’histoire aide à maintenir allumée “la flamme de la conscience collective”. » François plaide pour une étude de l’histoire ecclésiale sans filtre, authentique, y compris dans ses défauts. Il insiste sur les sources primaires et encourage les étudiants à poser des questions. François critique l’idée que l’histoire se réduit à une chronologie – un apprentissage par cœur sans analyse des événements. En 2024, le pape demande aux historiens de se libérer de toute idéologie. En 2019, François renomme les Archives secrètes vaticanes en Archives apostoliques vaticanes. Bien qu’ouvertes aux chercheurs depuis 1881, le terme « secrètes » évoque quelque chose de « réservé à quelques-uns », a-t-il écrit. Sous son pontificat, le Vatican ouvre les archives de Pie XII, permettant d’étudier son action pendant la Seconde Guerre mondiale, sa connaissance de la Shoah et sa réponse face à l’Allemagne nazie. Outre son respect pour l’histoire, le pape souligne son amour de la lecture. Dans une lettre aux futurs prêtres, publiée le 17 juillet 2024, il écrit : « Dans la lecture, le lecteur s’enrichit de ce qu’il reçoit de l’auteur, mais cela lui permet en même temps de faire fleurir la richesse de sa propre personne, de sorte que chaque nouvelle œuvre qu’il lit renouvelle et élargit son univers personnel. » Il poursuit son propos en expliquant que l’« obsession » des écrans, avec leurs « fausses nouvelles empoisonnées, superficielles et violentes », nous détourne de la littérature. Il partage son expérience de jeune professeur de littérature jésuite à Santa Fe, avant d’ajouter une phrase qui aurait stupéfié les « papes de l’index » : « Bien sûr, je ne vous demande pas de faire les mêmes lectures que moi. Chacun trouvera des livres qui parlent à sa propre vie et qui deviendront de véritables compagnons de route. » Citant son compatriote, le romancier Jorge Luis Borges, François rappelle aux catholiques que lire, c’est : « écouter la voix d’un autre. […] Nous ne devons jamais oublier combien il est dangereux de cesser d’écouter les voix qui nous interpellent ! » Avec la disparition de François, le Vatican reste profondément divisé entre progressistes et conservateurs. Alors que nombre de démocraties modernes penchent vers le nationalisme, le fascisme et la censure, l’une des grandes réalisations du pape François aura été, à mes yeux, son engagement envers les humanités, avec une compréhension profonde des défis auxquels elle fait face. Joëlle Rollo-Koster ne travaille pas, ne conseille pas, ne possède pas de parts, ne reçoit pas de fonds d'une organisation qui pourrait tirer profit de cet article, et n'a déclaré aucune autre affiliation que son organisme de recherche.